Back from… Capelongue
La Provence comme une évidence !
Du Petit Luberon au Mont Ventoux en passant par les monts du Vaucluse, Bonnieux offre un panorama exceptionnel. C’est en surplomb de ce petit village aux ruelles escarpées que se cache à l’ombre de pins et de cèdres centenaires La Bastide de Capelongue. Autrefois connue pour être le fief du chef doublement étoilé Bruno Loubet, la Bastide poursuit sa mue depuis deux saisons maintenant sous pavillon Beaumier (ex Hotels d’en Haut) à qui l’on doit entre autres les formidables Roches Rouges aujourd’hui également en pleine expansion.
« C’est en surplomb du petit village de Bonnieux aux ruelles escarpées que se cache à l’ombre de pins et de cèdres centenaires La Bastide de Capelongue. »
Si le projet est vaste et demande encore quelques moyens supplémentaires, la nouvelle Bastide a déjà de quoi séduire, à commencer par ses deux tables qui à elles seules valent le détour. On y retrouve aux commandes de la première Noêl Bérard resté jusque là dans l’ombre de son mentor et à la seconde Mathieu Guivarch. On n’en voudra pas au premier d’être resté bien au contraire. Epaulé par une équipe de salle remarquable, ce chantre de la naturalité et de la saisonnalité envoie des assiettes collées au terroir, parfaitement affutées et d’une grande clarté. Avec ses tables joliment dressées aux beaux jours sous les parasols en terrasse ou dans les labyrinthes de verdure menant à l’une des piscines, la table nouvellement étoilée et baptisée simplement la Bastide fait un sans faute. On y prendrait volontiers pension mais ce serait faire offense à l’autre talent de la maison officiant avec plus de simplicité et pas moins d’esprit à la table nouvellement créée dite La Bergerie. Offrant l’une des plus belles vues qui soit sur le village en contrebas et à l’ombre des canisses, sa cuisine plus rustique, dont la plupart des plats sont préparés sur la braise et se partagent, ne démérite pas. Servant en continu, cette Bergerie est devenue le poumon des lieux à deux pas d’un nouveau couloir de nage aux allures d’immense abreuvoir.
« Si le projet est vaste et demande encore quelques moyens supplémentaires, la nouvelle Bastide a déjà de quoi séduire, à commencer par ses deux tables qui à elles seules valent le détour. »
Avec leurs nappes à carreaux verts et leurs ronds de serviette, les tables de la Bergerie sont devenues un repère pour les clients comme les locaux de passage toujours prêts à y faire durer chacun des repas dans la paresse de l’été. Car La Bastide de Capelongue avec son nom chantant cette Provence chère à Pagnol, Giono ou Daudet sait retenir ses hôtes quand au zénith s’éclairent les façades de pierre sèches, que chantent les cigales et que le vent siffle entre les ifs. Le Sud y est au rendez-vous et s’y étire avec aise, des créations de mobilier Midi signées Jeremie du Chaffaud aux terres vernissées de Florence Lucchini en passant par les peintures d’Arsène Welkin choisis par le duo Jaune, Marine Delaloy et Paula Alvarez de Toledo, à qui l’on devait déjà la rénovation du si joli Moulin de Lourmarin non loin de là et autre propriété Beaumier.
« La Bastide de Capelongue avec son nom chantant cette Provence chère à Pagnol, Giono ou Daudet sait retenir ses hôtes quand au zénith s’éclairent les façades de pierre sèches, que chantent les cigales et que le vent siffle entre les ifs. Le Sud y est au rendez-vous et s’y étire avec aise »
Il n’y a là aucun cliché ou pastiche déjà vu ailleurs, juste une mise de bon ton à renforts de fer forgé, de paille, de bois ou d’émail aux couleurs de la Provence et à l’image de la bibliothèque-boutique vantant l’art sudiste sous toutes ses formes avec beaucoup d’à-propos. Lors de notre dernier passage, il manquait encore de personnel pour faire vivre le tout à son rythme de croisière et notamment le petit café bistrot donnant sur la placette et la fontaine dont on aurait voulu entendre le clapotis plus souvent. Idem côté piscine principale et terrain de pétanque où un véritable bar devrait sans doute trouver sa place. La Bastide de Capelongue n’a pas encore dit son dernier mot mais ses premiers frémissements sont gorgés de promesses comme les fruits au soleil.
« Il n’y a là aucun cliché ou pastiche déjà vu ailleurs, juste une mise de bon ton (...) aux couleurs de la Provence (...) cette belle et riche Provence qui peine à dissimuler ses mystères derrière leur évidence »
L’adjonction d’un spa signé Biologique Recherche agrémenté d’une vraie proposition bien-être entre salle de sport, bain froid, bain romain et hammam lui a déjà ouvert de nouvelles perspectives pour des séjours hors saison où les retraites commencent à fleurir. La Bastide reste en effet ouverte à l’année sur les fins de semaines et week-ends pour ceux en mal de cette belle et riche Provence qui peine à “dissimuler ses mystères derrière leur évidence” comme le disait Giono.
Mots : Patrick Locqueneux
Images : Patrick Locqueneux & Olivier Chevalier
resort
À partir de 275€/nuit
Accueil personnalisé • early check-in & late check-out selon disponibilité • surclassement selon disponibilité • 1 expérience offerte