Back from… Villa D

Entre architecture & nature !

Située sur la route de Ouarzazate au km15 de Marrakech, la Villa D peine à dissimuler sa belle ruralité. Autour de son imposante silhouette de pisé, ceinte de palmiers posés en vigies, ses jardins s’enchaînent par de là ses murs ourlés de genévriers séchés jusqu’aux confins d’un Atlas tutélaire aux cimes enneigées. À l’issue d’une majestueuse allée bordée d’oliviers, elle émerge d’une nappe végétale alternant potager, verger, pelouse manucurée et lande désertique, s’y dressant avec fierté à l’instar de cette terre de contrastes à l’insolente beauté qui l’accueille.

« Conçu dans le respect des traditions locales, ce premier projet au Maroc signé du Studio KO offre depuis peu à ses hôtes le privilège d’habiter l’architecture dans ce qu’elle a de plus abouti et d’exclusif  »

A l’austérité de sa forme répond inlassablement la diversité de ce paysage comme si le ciel et la terre, l’ombre et la lumière, le sacré et le profane, le riche et le pauvre s’étaient ici donnés rendez-vous entre verticalité et horizontalité dans un dialogue aussi secret qu’intelligent. Conçu dans le respect des traditions locales, ce premier projet au Maroc signé du Studio KO offre depuis peu à ses hôtes le privilège d’habiter l’architecture dans ce qu’elle a de plus abouti et d’exclusif avec ce supplément d’âme faisant souvent défaut ailleurs.

« La Villa D porte en elle, (...) la puissance sensible et évocatrice d’un pays comme ce regard singulier sur un environnement en parfaite communion, une vision à même de rentrer dans l’Histoire. »

On ne présente plus le duo à qui l’on doit désormais l’incontournable Musée St Laurent de Marrakech. Avec lui, on touche à l’immanence, on passe du déjà vu au toujours là. Inventeurs d’un style à ne pas nommer pour ne jamais avoir à se démoder, ces architectes de l’effacement, pour qui l’intention architecturale doit savoir disparaître au profit de l’usage, et qui ont fait du contextualisme du vernaculaire comme de l’artisanat la base de leur pratique, ont livré avec la Villa D leur premier projet marocain et l’incontournable référence de leur démarche. La Villa D porte en elle, dans ses lignes et ses volumes, sous ses allures de mausolée, sa texture abrupte et ses modestes percées la puissance sensible et évocatrice d’un pays comme ce regard singulier sur un environnement en parfaite communion, une vision à même de rentrer dans l’Histoire.

« Indéniablement radicale avec ses airs de cathédrale, la Villa D se veut pour autant éminemment conviviale (..) elle demeure une humble maison de famille pleine de surprises »

Indéniablement radicale avec ses airs de cathédrale, la Villa D se veut pour autant éminemment conviviale. Au-delà de son geste architectural fort et épuré, elle demeure une humble maison de famille pleine de surprises menée par une équipe à son service depuis le premier jour. Voulue et pensée comme telle, avec ses multiples salons et sa spectaculaire salle à manger, ses chambres en enfilade quasi monastiques et leur salle de douches commune, son impressionnante suite parentale à l’étage et ses pavillons d’invités indépendants, elle se prête aisément à toutes les configurations et à toutes les formes de partage. Agrémenté d’une spectaculaire piscine à débordement de 25 mètres en communion avec le paysage, d’espaces extérieurs bénéficiant de multiples orientations, le domaine de 6 hectares se plie quant à lui à de multiples fantaisies.

« Majd, l’incomparable maître de maison et son équipe ont le don de surprendre. Ils savent prendre soin de la mise en scène (...) pour faire de chacun de ces instants une fête que l’on croirait facile et pourtant peu aisée à reproduire ou à imaginer ailleurs. »

Au gré des envies et des humeurs, les déjeuners quand ils ne sont pas pris autour de la magistrale table de salle à manger s’improvisent tantôt à l’ombre des oliviers à même le sol, dans la plus pure tradition beldi, tantôt sous le genévrier empli du chant des oiseaux aux avants postes du jardin ou bien encore à l’abri des varangues d’un des pavillons en bordure de piscine ou du bassin d’agrément bercé par le seul clapotis de l’eau. Quand vient le soir, les lanternes s’allument pour céder la place aux fameuses nuits orientales. Qu’il s’agisse d’un diner intime et romantique aux lueurs des bougies ou d’une grande tablée éclairée aux flambeaux au coeur d’un paysage aux accents désertiques, Majd, l’incomparable maitre de maison et son équipe ont le don de surprendre. Ils savent prendre soin de la mise en scène comme de l’ordonnancement des mets préparés par Houriya, la cuisinière à demeure, pour faire de chacun de ces instants une fête que l’on croirait facile et pourtant peu aisée à reproduire ou à imaginer ailleurs. À l’instar de Dar Ahlam ou de la Route du Sud de Thierry Teyssier, c’est une collection de jolies parenthèses que Majd a patiemment développé ici faisant du domaine son formidable terrain de jeux.

« En plus d’habiter l’architecture, sensible et omniprésente, séjourner à la Villa D se doit d’offrir à chacun l’opportunité de vivre la nature en toute liberté et au-delà de goûter au Maroc dans toute sa diversité »

Car, en plus d’habiter l’architecture, sensible et omniprésente, séjourner à la Villa D se doit d’offrir à chacun l’opportunité de vivre la nature en toute liberté et au-delà de goûter au Maroc dans toute sa diversité. Le jardin potager, la ferme ou le spa in situ participent de ce principe de condensation ou d’immersion. Nul besoin de quitter les lieux pour s’adonner à la cueillette des plantes aromatiques ou des légumes entrant dans la composition des menus, pour s’en aller nourrir les ânes ou les chèvres, suivre la marche des canards, les batailles rangées des poules et des coqs comme l’envol des paons et des pintades en liberté ou s’abandonner aux mains expertes des masseuses du spa blotti au creux du jardin et doté au-delà d’une cabine de soins et de différents espaces de relaxation d’un hammam traditionnel aux proportions saisissantes.

« une démonstration supplémentaire de l’extra-ordinaire qui prévaut dans les moindres espaces de la Villa D, à l’image des montagnes de l’Atlas qui lui servent de toile de fond aussi unique que rêvée. »

Avec trois chambres supplémentaires aux accents shabby chic, entourant un patio ensoleillé et verdoyant agrémenté d’une pièce d’eau où le clapotis bat la mesure d’un temps oublié, la “farmhouse” ceint d’un jardin romantique où viennent s’enrouler les traditionnelles séguias vaut bien plus qu’une simple visite car elle se veut, au-delà d’une invitation au dépaysement et d’un véritable hommage à la culture beldi, une démonstration supplémentaire de l’extra-ordinaire qui prévaut dans les moindres espaces de la Villa D, à l’image des montagnes de l’Atlas qui lui servent de toile de fond aussi unique que rêvée.

Mots : Patrick Locqueneux

Images : Patrick Locqueneux & Olivier Chevalier

home away from home

À partir de 4500€ / nuit (minimum 3 nuits)
petit déjeuner • ménage quotidien • service de conciergerie

accueil personnalisé • 1 massage signature pour deux personnes

 
Précédent
Précédent

Playlist… Winter 2022

Suivant
Suivant

New hotspot… Chateau Royal Berlin