Back from… Villa Junot par Iconic House
Avec brio !
Investir Paris n’est pas chose évidente, encore moins quand il s’agit d’y trouver non pas un appartement mais une maison, qui plus est une maison de caractère capable de s’intégrer dans la lignée des précédentes signées Iconic House mais surtout d’incarner la plus belle ville du Monde. Cela impose une prise de risque et quelques concessions mais aussi beaucoup de flair et d’intelligence, qualités dont disposent les deux frères entrepreneurs à l’origine de ce concept. Pour leur premier opus parisien et le sixième de la collection, Robin et Thibaud ont déniché une perle, peut-être encore plus iconique que toutes les autres.
« Pour leur premier opus parisien et le sixième de la collection, Robin et Thibaud ont déniché une perle, peut-être encore plus iconique que toutes les autres. »
Autrefois propriété d’André Mauprey qui la fit construire dans les années 20, la Villa Junot se veut le reflet de son époque et d’un Paris de carte postale dont la colline de Montmartre a le secret. Avec les ailes du Moulin de la Galette en point de mire, l’imposante villa du compositeur auquel la SACEM rend hommage avec un prix à son nom chaque année, n’est pas avare de surprises, des clés de sol de ses ferronneries à son impressionnante salle de bains en duo en passant par son salon avec balcon digne de Roméo & Juliette ou son rooftop à 360 degrés avec vue imprenable sur les toits de Paris. Loin de l’agitation du Triangle d’Or ou des villégiatures de luxe de l’ouest parisien, cette Iconic House entend bien tirer son épingle du jeu, faisant fi des règles et des conventions, à force d’audace et d’à-propos.
« la Villa Junot se veut le reflet de son époque et d’un Paris de carte postale dont la colline de Montmartre a le secret »
Le cabinet Claves, choisi pour cela, n’a pas hésité une fois de plus, en collaboration avec les propriétaires, à tirer les fils d’un narratif aussi juste qu’intrépide. Laure Gravier et Soizic Fougeront, autrefois chez Pierre Yovanovitch, ont haussé le ton, déroulant à tous les étages de ce petit chateau d’opérette, une partition entre art déco et surréalisme empreinte de révérence et tout autant récréative. Pétrie de références et de clins d’oeil à ces deux univers qui ont fait le succès de la Butte, leur proposition non seulement surprend mais séduit surtout ceux qui n’en peuvent plus des soi-disants codes du luxe ou de cette banalisation de l’esthétique.
« Le cabinet Claves a déroulé, à tous les étages de ce petit chateau d’opérette, une partition entre art déco et surréalisme empreinte de révérence et tout autant récréative. »
À la Villa Junot se joue autre chose ! On est un peu « Au théâtre ce soir ». Au détour d’un rideau, on pourrait presque entendre comme ce fut le cas pendant des années au Théâtre Marigny : « Les décors sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell ». Sa décoration, pensée comme un scénographie, allie panache et poésie, grandiloquence et musicalité justement derrière un rideau, de préférence rouge, qui sert de fil conducteur du spa en sous-sol au manteau de cheminée de la master bedroom signé Southway Studio en passant par le fantastique et troublant drapé en trompe l’oeil de Mauro Ferreira en “all over” dans les escaliers reliant les cinq étages de la maison ou bien encore dans les alcôves de la chambre d’enfants pensée comme une formidable invitation à la découverte que n’aurait pas reniée Jules Verne. L’art de la mise en scène s’inscrit partout et les interventions artistiques s’y multiplient. Parmi elles, on peut citer celle de Thalia Dalecky qui signe ici, après l’Etoile des Baux, femmes troncs en pied de table ou oreilles en appliques dans un élan surréaliste que lui dispute, ici un ciel digne de Magritte en grande largeur autour du bassin, là un plafond étoilé au bar, une cache d’escalier tout en rayures hypnotiques, une cheminée mêlant orgue et astres par Maldo Nollimerg, des vitraux de Sophie Toporkoff symbolisant des portées de musique ou une chaise en clef de fa de Luigi Serafini.
« À la Villa Junot se joue autre chose ! On est un peu « Au théâtre ce soir » (...) Sa décoration, pensée comme un scénographie, allie panache et poésie, grandiloquence et musicalité »
La musique s’invite à tous les étages et notamment autour de la cheminée monumentale du salon conservée et ornée d’un bas relief représentant la muse du librettiste et d’un piano dernier cri signé Alpange. Ainsi, le tapis du salon, dessiné sur mesure, s’illustre de notes dansantes, un petit salon de musique a été créé à l’étage avec une collection de vinyls et un mange-disques connecté à un système audio dernier cri qui trouve sa consécration dans le sublime salon audio-vidéo tendu de rideaux, là encore, et équipé de tout ce dont on peut rêver pour une soirée mémorable de la machine à pop corn aux frigos sous plans en passant pas les boîtes à bonbons motif carrousel. Comme toujours avec Iconic, rien n’est laissé au hasard. Le vrai luxe ne tient pas à une débauche de matériaux précieux ou de gadgets inutiles mais à la somme d’équipements, de détails ou d’attentions imaginés pour servir chaque instant à vivre entre amis ou en famille. Dans cette Villa Junot, l’immense rooftop se dote d’une cuisine d’été et d’un grill Kamado, la chambre de maitre, qui n’a jamais si bien porté son nom avec son bureau rappelant la rotonde du glacier de l’Opéra de Paris et son dressing bois de rose, se déroule sur pas moins d’un étage complet. Son exceptionnelle salle de bains d’époque en mosaïque d’or et de bleu se pare de, non pas une, mais de deux baignoires et de deux douches avec vue sur son jardin caché. L’impressionnante salle à manger ne se contente pas de faire de la figuration et s’agrémente d’une cheminée ainsi que d’un canapé xxl pour savourer la lecture de milliers d’ouvrages sur Paris et les Arts amoureusement sélectionnés et disposés avec un art consommé dans les bibliothèques de laque rouge-orangé tapissant les murs. Son extra-ordinaire bar constellation mitoyen se dote d’un véritable comptoir, d’une multitude d‘accessoires, d’alcools et de vins des quatre coins du monde dans d’immenses caves réfrigérées. La cuisine, tout en inox et vitrail, se dédouble d’une cuisine professionnelle. La spectaculaire salle de gym embarque les dernières technologies et se prête à presque tous les exercices ; le tout desservi par un ascenseur habilement dissimulé comme par magie.
« Le résultat s’impose aussi étourdissant que passionnant (...) on entre et on habite la Villa Junot avec des étoiles plein les yeux, heureux de découvrir un autre Paris, inspiré et romantique, entre allegretto et appassionato, mais surtout retranscrit avec brio ! »
Le résultat s’impose aussi étourdissant que passionnant, comme un rébus que l’on a de cesse de déchiffrer d’une énigme à l’autre. L’esprit virevolte et, à l’image de son escalier surréaliste, nous étourdit presque dans cette maison décidément pas comme les autres qui nous accueille par un hall en rotonde et la muse imaginaire Eloi de la Plume peinte par Galatée Martin. Au diapason des tapis ou des plafonds constellés, des appliques et bougeoirs en forme de soleil ou de lune, des multiples oeuvres d’art, estampes et affiches chinées aux Puces de St Ouen et ailleurs, on entre et on habite la Villa Junot avec des étoiles plein les yeux, heureux de découvrir un autre Paris, inspiré et romantique, entre allegretto et appassionato, mais surtout retranscrit avec brio !
Mots : Patrick Locqueneux
Images : Olivier Chevalier & Patrick Locqueneux
home away from home
À partir de 10.000€/nuit la villa de 5 chambres pour 12 pers.
pension complète • ménage quotidien • service de conciergerie • chef
accueil personnalisé • 150€ de crédit épicerie