Touché en plein coeur !

Ouverte au coeur de l’été passé et du Ferret d’où elle tire son nom, la dernière propriété signée Iconic House continue de rebattre les cartes de la location de villas et de l’hôtellerie, offrant le meilleur des deux mondes. En achetant ce bout de terrain au coeur des fameux 44 hectares Thibault et Robin, les deux frères qu’on ne présente plus, ne se sont, comme d’habitude, pas trompés tant la presqu’île semble être plus que jamais de toutes les conversations. Le climat tempéré des landes n’y est sans doute pas étranger mais la véritable raison est sans doute à chercher ailleurs, dans un mode de vie moins extravagant et plus authentique où la nature et l’espace ont encore leur rôle à jouer.

« Ouverte au coeur de l’été passé et du Ferret d’où elle tire son nom, la dernière propriété signée Iconic House continue de rebattre les cartes de la location de villas et de l’hôtellerie, offrant le meilleur des deux mondes »

Comme toujours ce Coeur du Ferret, puisque c’est son nom, en est l’exact reflet. Les garçons comme leurs équipes ne sont pas du genre à chercher le hors-contexte ou la banalité. Leur cinquième opus puise son inspiration dans l’environnement avant tout. Pensée par l’architecte Frederic Teth comme un refuge chic et discret à l’image de la presqu’ile, leur maison aux allures de cabane reste fidèle à l’architecture locale, aux constructions en bois dite Bartherotte du nom du fondateur et autrefois propriétaire de ce bout de terre érigé en dernier bastion de la douceur de vivre comme aux fameuses cabanes tchanquées du bassin. Mais là où les autres gardent leur blondeur intérieure à l’extérieur, le Coeur du Ferret se devait de se distinguer. C’est donc sous une robe d’un noir mat du plus bel effet que la bâtisse émerge de son jardin verdoyant planté à même le sable, que sa piscine carrelée de jaune impose sa singularité et que ses assises intérieures se jouent des codes pour se parer de velours vieux rose ou absinthe.

« Pensée (...) à l’image de la presqu’ile, leur maison aux allures de cabane reste fidèle à l’architecture locale (...) de ce bout de terre érigé en dernier bastion de la douceur de vivre »

Si le phare rouge et blanc, le bassin singulier, les pinasses à fond plat, les huitres et les forêts de pins en rang d’oignons ne demandent qu’à être saisis et embrassés de toutes parts, ils restent à distance de la lecture très contemporaine qu’en on fait les deux frères accompagnés de Jaune Architecture. Avec Marine Delaloy et Paula Alvarez de Toledo, à qui l’on doit le Baja Club Hotel à La Paz, ils ont eu l’idée de jeter un pont entre l’Atlantique et le Pacifique et de faire dialoguer deux cultures alliant esthétique contemporaine et éléments plus traditionnels. Avec le concours renouvelé et l’oeil toujours aiguisé de Josephine Fossey Office, ils ont réussi à créer un cocon aussi singulier qu’éclectique. Dans la bibliothèque séparant le salon-salle à manger de l’immense cuisine ouverte, on retrouve autant d’ouvrages sur le surf et la culture océanique que d’essais sur Frida Khalo, Luis Barragan ou Diego Riviera qui séjourna sur cette Côte d’Argent en compagnie d’André Lhote. Il n’en fallait pas plus pour conforter les deux compères dans leur idée d’une maison à vivre sous le signe de la couleur et du métissage. La spectaculaire et poétique fresque peinte par Redfield & Dattner avec Alexia Reveleau, célébrant ces noces ferret-capiennes et mexicaines donne le ton dès l’entrée, tout comme la cheminée en pierre rose tapissée d’ex-votos réalisée par les designers mexicains d’Ohla Studio ou l’imposante table de salle à manger signée Ateliers Laissez Passer dévoilant sous ses plateaux amovibles une série de jeux de société des plus heureux.

« Au détour des sept chambres et autant de salles de bains où explosent la joie de vivre comme les couleurs de lave émaillée (...) ce Coeur du Ferret ne fait pas exception, il touche en plein coeur ! »

Idem au détour des sept chambres et autant de salles de bains où explosent la joie de vivre comme les couleurs de lave émaillée. Léchées par la lumière filtrant à travers les pins et les persiennes, toutes invitent à la paresse autant qu’elles ouvrent sur le jardin, ses promesses de grand air et de réjouissances, du cinéma en gradins, à la salle de sport en passant par le sauna en extérieur sans oublier le terrain de pétanque où les apéros s’imposent. Comme toujours avec Iconic House, le Coeur du Ferret vient non seulement avec son “house manager”, ici incarné par Nicolas, mais aussi son chef à demeure prêt à régaler d’un coup de barbecue les appétits creusés par le surf ou les virées à vélo au Canon ou à l’Herbe. Bien sûr, on retrouve aussi, ici comme aux Bords du Lac à Hossegor, la désormais iconique et électrique Kate pour explorer, entre copains ou en famille, les bonnes adresses du bassin compilées comme à l’accoutumée dans les non moins fameux guides Icons créés en marge de chaque ouverture de maison. Les deux frères pensent à tout et avant tout à rendre leurs clients dingues de leurs maisons à vivre et à nulles autres pareilles, nourrissant avec chacune d’entre elles une dose d’addiction supplémentaire. Ce Coeur du Ferret ne fait pas exception, il touche en plein coeur !

Mots & images : Patrick Locqueneux